Je crois qu’il y a cette idée que tous les microbes sont mauvais et ceci crée un climat de germaphobie inutile. La réalité est qu’il n’y a qu’environ 1450 microbes pathogènes pour les humains et plusieurs de ceux-ci sont opportunistes, c’est-à-dire qu’ils ne rendront malades que les personnes ayant des barrières ou un système immunitaire compromis (e.g. blessures, infection au VIH). Nous avons besoin de coexister avec les microbes car, non seulements ils forment un pourcentage élevé de la biomasse totale de la planète, mais il composent aussi 90% de la masse cellulaire du corps humain. Cela peut sembler difficile à dire mais les microbes sont partout et nous devons nous habituer à ceci et co-habiter avec eux.

Question 3: Comment est-ce qu’un nettoyage plus compréhensif de la maison ou du bureau peut avoir un impact sur la vie d’une personne?

Le nettoyage en général est essentiellement le retrait de la “saleté” d’un environnement. Dans plusieurs des cas, ceci signifie aussi le retrait des microbes. Par contre, il y a des études qui démontrent que la diversité microbienne est bonne pour la santé. Les gens doivent commencer à réfléchir à l’idée qu’une maison qui sent le désinfectant peut être “propre” mais n’améliore pas leur qualité de vie. D’un autre côté, avoir un bureau ou une maison qui est “fraîche” avec de l’air propre provenant de l’extérieur ou de l’implantation de microbiota de plantes (pour donner cette bonne odeur fraîche de géosmine ou de pétrichor) pourra garder cette diversité élevée et augmenter la qualité de vie.

Question 4: D’un point de vue de la maximization des profits, est-ce qu’il est dans l’intérêt d’une compagnie d’investir dans une approche scientifique du nettoyage?

Il n’y a pas vraiment d’aspect scientific au nettoyage tel que normalement décrit car il s’agit d’un processus simple. Par contre, l’hygiène, la science de la santé, est un facteur important pour le maintien de la qualité de vie dans un environnement de travail. Pour ceux dans un département de ressources humaines et pour la direction, le concept d’hygiène peut être associé à la théorie des deux facteurs de Herzberg qui vise l’hygiene des employés au travail et l’impact sur la satisfaction et la productivité. Même si l’idée de l’hygiène est plus du ressort de l’employé, les études démontrent que la propreté, l’accès à de l’air frais et même la présence de plantes peut augmenter la satisfaction au travail et la productivité

Pour les compagnies, je crois qu’il y a un besoin de passer du concept de nettoyage à celui de l’hygiène et que ceci soit incorporé au programme complet de ressources humaines pour la santé des employés.

La mondialisation a donné aux humains la possibilité de traverser la planète en moins de 24 heures. En considérant que le temps de décalage de plusieurs maladies infectieuse est entre 48 et 120 heures, une bactérie ou un virus pourrait se promener d’un continent à l’autre sans que quiconque le réalise. En plus des déplacements humains, il y a le risque que le pathogène soit transféré à travers le commerce. Des produits importés pourraient amener une nouvelle souche qui pourrait créer des épidémies.

Selon ce que j’ai répondu à la question précédente, on pourrait penser que nous sommes sans défence contre une nouvelle pandémie. Par contre, si nous parlons de l’épidémie ultime, il y a plusieurs requis pour qu’elle puisse exister. En partie dû aux épidémies de SRAS et H1N1, qui ne s’est avérée n’être qu’un peu plus qu’une autre grippe saisonnière, le monde a développé des méchanismes de surveillance et de réponse pour stopper une pandémie rapidement. La pandémie de H1N1 aurait pû être stoppée si elle était plus mortelle. Mais comme les résultats ont démontré que moins de personnes sont mortes que pour la grippe normale, il n’y avait pas de raison d’aller vers des actions plus drastiques. Par contre, si la H1N1 avait été comme le SRAS, le monde aurait agit très différemment pour étouffer la maladie.

Je crois que la prochaine maladie humaine massive sera similaire à une “plaguedemic” durant laquelle un virus avec peut de pathogénicité, telle que la grippe H9N2, se répend et prend toute l’attention laissant la place à une infection secondaire, telle que le SARM, pour infecter et tuer à traver la pneumonie et se répendre comme une feu de broussaille. Le concept d’une peste à l’intérieur d’une épidémie virale a été observée partiellement durant la pandémie de grippe Espagnole de 1918 mais les détails spécifiques commencent seulement à être compris maintenant.

Question 7: Vous avez fait la une des journaux, à la radio, la télévision, écrit un livre ainsi que consulté par des multinationales. Pourquoi collaborer avec une petite entreprise tel que E.G. Impecc?

Comme je l’ai dit auparavant, les édifices à bureaux doivent se détourner de l’idée solitaire de la propreté et regarder le concept d’hygiène comme faisant partie de la santé de l’employé. La propreté n’est qu’un aspect mais d’autres méthodes pour motiver l’amélioration de la santé peuvent être mis en place. L’idée de donner des suppléments de Vitamine D ou des probiotiques pourrait aider car ces deux méthodes on démontré leur abilité à aider à réduire le stress et à garder un style de vie balancé. De plus, l’ajout et le maintien de plantes peut aider, particulièrement dans les bureaux qui n’ont pas de fenêtres ou d’accès à de l’air frais. Finalement, le maintien de la diversité microbienne est primordial et en tant que microbiologistes, E.G. Impecc peut amener ceci vers le futur.

Question 8: Vous nous aviez dit que votre mère est de Shillong en Inde. Croyez-vous qu’un marché émergent comme l’Inde pour en pays en voie de développement comme le Pakistan peu, de façon abordable, s’attaquer à ce genre de problème?

Le monde en voie de développement à des problèmes que l’hygiène ne peut simplement pas résoudre. Par contre, plus ces pays adopted une infrastructure et des systèmes de ressources humaines similaires à ceux du monde développé, plus cela créera un environnement pour l’implantation de l’hygiène et l’amélioration de la vie des travailleurs. Par contre, comme je l’ai vu dans le passé, introduire l’hygiène dans un endroit ou les gens boivent de l’eau de la même source que leur système de sanitation ne fonctionnera simplement pas. C’est un triste problème pour plus d’un milliard de personnes mais, espérons-le, la croissance éconmique accrue aidera éventuellement ces régions et améliorera la santé.

Question 9: Que nous disent les données à propos de l’état de bureaux moyens au niveau microscopique?

Les microbes sont partouts et dans un environnement ouvert, il y a une grande diversité microbienne. Par contre, lorsque les fenêtres se ferment, les systèmes HVAC d’air recyclé s’allument, les déplacements humains augmentent et les infections arrivent, il y aura une diminution de la biodiversité et une augmentation des bactéries humaines, incluant des pathogènes. Même si le nombre d’études est encore maigre, les données pointent vers le fait que les maladies et le “syndrome du bâtiment malsain” augmentent avec le nombre de bactéries humaines. Les facteurs derrière ce syndrome so trop nombreux pour mentionner ici mais en gros, les espaces de bureaux doivent avoir une plus grande diversité pour garder le personnel en santé.

Mr.Microbe. Suivez-le sur twitter @JATetro